2.07.06: Promenade Maurice Carême...

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« il n'y a guère que la phrase "je l'aime" qui rende compte de mon état, mais l'amour c'est vaste, c'est abstrait, ça ne veut rien dire quand on ne le vit pas. Alors comment dire ? »

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J'entends déjà les autres me dire:
« cœur d'artichaut », « cœur volage », « ça ne durera pas ».
Et pourtant moi j'y crois.
J'y crois de toutes mes forces, intime conviction, magnifique impulsion énergique qui me pousse en avant.
Flamme fougueuse qui fait naître en moi des envies inconnues, invécues, délaissés jusqu'à présents.

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« Je voyage, je me laisse emporter, si vous saviez comme je suis loin de tout .... Loin de tout mais tout près de moi, tout près de lui, tout près de nous. Je touche le bonheur du bout du doigt et il ne s'enfuit pas, ce n'est pas un leurre.
C'est comme un rêve, et pourtant c'est réel
C'est un conte de fées, et pourtant c'est la vraie vie
Dis, je croyais que les contes de fées ça n'existait pas ... »

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J'ai beau essayer de redescendre sur terre, mais je ne peux pas.
Forcément, je suis déjà sur terre.
Mon cœur décolle, mes yeux voient loin, et pourtant mes pieds son toujours sur le sol,
de ce fait je ne crains rien.
Mais cette sensation m'effraie, je m'interroge:
« Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce normal ? Ne suis-je pas en train de me mentir à moi-même et de fermer les yeux le plus fort possible pour ne pas voir la réalité ? »
Mais j-ai beau me pincer, je ne rêve pas... JE VIS!!
C'est si étrange l'amour...
Si étrange cette sensation de découvrir la vie qu'on croyait déjà si bien connaître...

« On n'est pas sérieux quand on a 17ans... »

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« Mais moi, je vis dans un rêve, dans un conte de fées, dans un monde magique et enivrant, dans un paradis continuel. »

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J'ai du mal à réaliser, j'ai encore du mal à évoluer dans ce milieu, je tâtonne.
Mes yeux ne sont pas encore assez habitués à cette lumière là.
Mais ça vient... progressivement...
Peu à peu jeapprends à regarder,
Peu à peu je sais quoi faire et j'agis et parle normalement.
Peu à peu j'arrive à être vraiment moi, à me laisser complètement aller à ce que je suis.

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Peu à peu... j'arrive à me laisser convaincre que tout ceci n'est pas un rêve éphémère.

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