Correspondances...
Froid...
Brume...
Obscurité d'un soir urbain... sinistre
Un quai de gare, luisant de la pluie qui a cessé
Une silhouette, deux silhouettes, trois silhouettes... qui déambulent, esseulées...
Autant que moi…
J'ouvre mon sac, sort mon paquet, sort mon briquet.
Vrrrt. cccchhhhhh ...... pfffffff
Douce volutes dans l'air qui entraîne mon esprit.
Vague de frissons qui me submerge
Adossée contre un panneau publicitaire
Je rêve sur la rive sur les railles
Je rêve sur la rive sur la fumée de mon souffle (âme qui s'extirpe de mon corps)
Je rêve sur la rive sur le noir de la nuit
Je porte cet instant au bout des doigts…
Bruit sourd infernal, aux fins fonds de l’ombre,
Deux néants lumineux qui s’allument, éblouissent,
M’arrachent à ma délicieuse torpeur nocturne
Je jette, méprisante, ma compagne d’un moment
La porte coulisse,
Un pas hors de l’irréel,
vers un réel aseptisé qui sent le caoutchouc brûlé
où un vieil homme joue du violon..
Comme c’est triste !
Il s’est remis à pleuvoir…
Le paysage défile…
Obscurité d'un soir urbain... sinistre