Paysage faustien
Un éclat
Une lueur vert d’eau
Un lac
Paisible, imperturbable
Une onde, une feuille
Une hirondelle qui frôle la surface de l’eau
Un battement d’aile
S’ouvre et se referme
Laissant entrevoir un paysage irréel
Une courbe
Veloutée
Une douceur
Fruitée, sucrée, rose
Tendre
Pate de fruit acidulée
Qui fond doucement
Tel un croissant de lune minuscule
Qui ondule doucement
Soupir
Souffle
La brise dans les feuillages
Le bruissement de l’air plein de nature
L’herbe qui siffle timidement
Sous le vent
Une odeur
Un parfum des immensités inexplorées
Des mystères insondables
Une courbe encore
Une dune
Un sable fin et chaud
Palpitant au soleil
Mouvant, envoutant
Attirant
Enivrant
Plein des senteurs d’autres horizons
D’ailleurs exotiques
Un être
Une œuvre de Pygmalion
A la vie insufflée par les dieux
Magie
Molécules d’humanité
Assemblées en un être
Devant moi
Apparu, saisi
Echappé, disparu
Je suis Faust ébahit, éperdu